Le champion de rugby Charles Ollivon à Tahiti
Le vice-capitaine de l’équipe de France de rugby Charles Ollivon est actuellement à Tahiti pour décompresser après une coupe du monde riche en émotions. De retour au plus haut niveau du rugby mondial après une grave blessure, son parcours est admirable. En partenariat avec Air Tahiti Nui, « le grand Charles », est allé à la rencontre des licenciés du Rugby Club de Papeete pour un moment de partage en toute simplicité. Interview.
Parole à Charles Ollivon :
Pourquoi la Polynésie, tu connaissais quoi de la Polynésie ?
« Je connaissais Teiva Jacquelain, j’ai joué avec lui il y a quelques années à Toulon. De ce que j’avais entendu, Tahiti, la Polynésie française, c’était quelque chose de différent et d’exceptionnel, parce que c’était aussi au bout du monde, du coup j’avais prévu juste après la coupe du monde de tout préparer, de tout organiser pour pouvoir m’échapper après une période sous forte pression on va dire. Je voulais faire quelque chose d’exceptionnel, c’est pour ça que j’ai atterri ici. »
Tes premières impressions, cet échange avec les jeunes du Papeete Rugby Club ?
« Rafraichissant, cela fait du bien de retrouver des terrains comme ça. Moi j’adore, le terrain il est en pente, pas trop de lignes, c’est typique, exotique parce qu’on est sur une île. Je viens d’un petit club amateur au cœur du Pays Basque donc cela me fait vraiment plaisir. Pour moi le rugby amateur est la base de tout. Les qualités des gens d’ici sont exceptionnelles, force, puissance…Je vais faire Tahiti, Moorea et Bora Bora. Ce matin on est parti voir les baleines, on s’est régalés, on a eu la chance de les voir. Venir voir les jeunes ici, venir à la rencontre des locaux, cela fait du bien. Je viens du Pays Basque et actuellement j’habite à Toulon ; l’océan, la mer, la montagne sont présents là-bas aussi du coup je me sens bien, je me sens chez moi. »
Un mini-bilan de ta coupe du monde ?
« Beaucoup d’émotions, c’est difficile à décrire tellement c’est fort, il y avait un engouement que je n’ai jamais connu par le passé, c’était vraiment très fort, des émotions qui montent très haut. J’ai l’impression que la France entière était derrière nous, des stades pleins, des frissons en entrant dans ces stades bouillants…Un grand merci à tout le monde pour nous avoir fait vivre des moments comme ça. On a tout donné, on aurait aimé aller plus loin mais voilà. On est fiers aussi de ce que l’on a donné même si on a pas été au bout et fiers de nos supporters surtout. »
C’est dans ces moments là qu’on doit mettre les valeurs, le partage avant les résultats, les carrières ?
« C’est ça, je l’ai ressenti au fur et à mesure que la coupe du monde avançait. Tu as ton organisation, tes entrainements etc…mais arrivé à un moment il y a une telle ferveur, un tel engouement derrière l’équipe, derrière le Pays, tu te rends compte que tu ne travailles plus que pour ton groupe, cela te dépasse, c’est plus fort que toi. Tu es amené par cette vague de soutien, rien que d’en parler cela me donne des frissons. C’était très très fort. »
Un dernier mot pour Air Tahiti Nui, le vol s’est bien passé ?
« Au top. Dans l’avion, j’avais déjà l’impression d’être arrivé ici…Franchement, d’avoir les petites fleurs, les tenues des hôtesses, l’accent d’ici, le confort au top et surtout des grands sourires tout le temps ; c’était génial. »