Les meilleurs restaurants de Polynésie française
C’est l’une des questions que l’on me pose souvent : quels sont les meilleurs restaurants de Polynésie française ? De nombreuses et célèbres plateformes d’avis révèlent des classements des meilleures adresses, je ne vais pas me substituer à elles. Mais je peux vous confier certains éléments qui pourront guider votre choix.
Nous avons d’excellents restaurants français, chinois, italiens, des pizzerias, des crêperies, des restaurants à burgers, des adresses pour végétariens, etc. Vous trouverez donc toujours votre mets préféré à Tahiti. Mais la Polynésie n’est pas qu’un food court international.
Ses 5 archipels ont élaboré, à partir des ressources disponibles, une identité culinaire originale, aujourd’hui devenue une expérience gastronomique inédite et rarement reproductible.
Traditions culinaires des Marquises
Aux Marquises, le meilleur restaurant vous servira du kaaku (‘uru, fruit de l’arbre à pain, cuit à la braise, pilé et enrichi de lait de coco frais), un ika mito (poisson cru salé à l’eau de mer, ail et lait de coco) et, en fonction du retour de chasse, un cari de keukeu (chèvre sauvage) au re’a tinito (gingembre). Ces îles sont aussi de grands producteurs de miel, très pur et leurs produits de la mer, langoustes, crabes, cigales, font le régal des grandes tables.
Le verger de la Polynésie
Les Australes sont surnommés le verger de la Polynésie française. C’est l’archipel le plus fertile, non seulement en raison de la qualité de la terre volcanique, mais du climat plus frais et d’une amplitude plus marquée des températures. Cela permet la culture de tous les fruits et légumes ou presque. En décembre, la récolte de litchis, aussitôt envoyés à Tahiti, où réside la grande majorité des consommateurs, est une fête. Les Australes ont aussi l’un des meilleurs taro des 5 archipels, que vous goûterez en chips, en purée, ou accompagnant de la chèvre présente aussi, notamment à Rapa. Le kaaku des Australes, c’est le popoi, où le ‘uru est justement remplacé par le taro et sucré par le jus des racines d’une plante sacrée, le auti.
Gastronomie au Pays des perles
Aux Tuamotu et Gambier, souvent associés car les derniers atolls pa’umotu du sud-est sont proches des îles Gambier, le terroir, ce sont les richesses du large. Dans les lagons (tairoto), parfois véritables mers intérieures comme à Rangiroa, la pêche est souvent familiale et vivrière. Plus le lagon est parsemé de to’a, pierres de corail, plus la vie est intense. Mais c’est dans les passes que la pêche est la plus généreuse. Perroquets, ‘io’io (poisson lait), ‘ō’iri (balistes), pā’aihere (carangue royale) ou encore uravena sont captés et conservés dans les parcs à poisson, dont la forme peut varier selon les atolls et qui assurent un approvisionnement régulier en poisson frais.
Les bienfaits de l’océan
Le récif, qui sépare le lagon de l’océan et le platier qui parfois l’accompagne, sont le royaume des crustacés. Varo (squilles), ‘ōura tai (crevettes de mer), ‘ōura miti (langoustes), toetoe (crabes), mais aussi fe’e (poulpes) et divers coquillages, dont les pāhua (bénitiers), tu’a’i (coques), mā'oa (escargots de mer), vana (oursins) complètent l’assiette de la mer.
Moana, l’océan Pacifique, est une étendue marine qui paraît infinie en Polynésie. Ces eaux, constamment surveillées, interdisent toute intrusion de navires de pêche, notamment destructeurs des fonds marins et de la vie aquatique avec les senneurs et autres chalutiers géants. Elles sont pêchées de façon durable, souvent à la ligne de traîne, par les navires de pêche polynésiens. Thons des profondeurs, mahimahi (dorade coryphène), bonites, différentes variétés de mulets (paua, ‘aha, nape, tehu, vete), mais aussi des roi (prononcer roï, mérous), paru (perches)… sont les plus courants.
Terroirs d’atolls
Sur terre, la faune est pauvre. Mais il est un roi des cocoteraies que vous aurez peut-être le plaisir de déguster : le kaveu, ou crabe des cocotiers, dont on fait un mets de roi.
Enfin, c’est aux Tuamotu, à Rangiroa, que vignes et cannes à sucre ont été plantées, permettant la naissance du vin de Tahiti d’une part, relançant la production de rhums agricoles de qualité. Grâce au travail des 4 distilleries de Rangiroa, Papara, Tahiti et Taha’a, ces rhums multimédaillés sont une fierté pour nos îles.
Gastronomie polynésienne
Aux îles de la Société enfin…, vous trouverez le meilleur des 5 archipels, pourvoyeurs du marché de Papeete et des îles, sans oublier les propres zones de production locale : à Tahiti, maraîchage de la plaine de Papara et du plateau de Taravao, mais aussi fē'ī ou mei’a (plantains de montagne ou bananes sucrées), les ananas de Moorea, la vanille de Taha’a, sans nul doute la meilleure du monde…
L’ensemble de ces mets bénéficient de préparations traditionnelles (poulet fafa, avec les jeunes feuilles de taro, beignets de taro à la chinoise, poisson cru tahitien au lait de coco…) ou réinventées par les chefs.
Produits d’eau douce
Ces îles hautes sont parcourues de rivières, qui offrent aussi leur richesse, notamment avec la chevrette (‘ōura pape), qui est une crevette d’eau douce. A l’embouchure, quand vient la saison, de grandes épuisettes capturent les īna’a, alevins du 'āpiri, qui donneront de délicieux beignets frits. Au premier trimestre de l’année, des bancs de ature viennent taquiner les rivages polynésiens où ils font la joie des pêcheurs locaux. On les déguste grillés, en filet, ou marinés comme des harengs.
Kaaku, ma’a tinito, popoi, poe, īna’a, kaveu, varo, ‘ōura miti … Vous cherchez les meilleurs restaurants ? N’est-ce pas celui qui vous aura fait vivre une expérience culinaire avec un produit que vous n’auriez jamais soupçonné retrouver dans votre assiette ?
Important : Veillez bien, si vous avez des allergies ou des intolérances alimentaires, à les signaler au restaurateur au moment de votre réservation ou en arrivant au restaurant.