Mana Tua Bennett : « Passionné de ‘wheeling’ et d’audiovisuel » »
Mana Tua Bennett, 21 ans, passionné de wheeling en deux-roues fait la promotion d’une pratique responsable et encadrée. Titulaire d’une licence en communication et actuellement en master, il fait le point avec nous sur son projet de documentaire tourné en langue tahitienne entre Tahiti et les Etats-Unis. L’influenceur aux presque 20 000 ‘followers’ projette également d’organiser une journée ‘bike life’ en partenariat avec la Mairie de Punaauia à la fin du mois d’octobre. Une manière pour lui d’inciter la jeunesse à faire du sport et à combattre le fléau de la drogue et de la violence. Interview.
Parole à Mana Tua Bennett :
Qu’est-ce qui te pousse à produire tes vidéos pour le web ?
« La passion. J’ai eu quelques difficultés personnelles, comme beaucoup de personnes, mais la passion est toujours là. La moto fait partie de ma vie, c’est comme manger ou dormir. C’est comme quand on est alité parce qu’on est malade, au bout d’un moment ça revient. Quand j’en ai le temps et l’envie, je sors souvent tout seul en fin d’après-midi avec mes écouteurs sur les oreilles. Quand j’ai la chance d’avoir un ami, je peux faire des vidéos. Je suis passionné par l’audiovisuel, je fais souvent des vidéos pour les autres. Quand c’est pour moi, c’est un ami qui me filme, j’utilise ses plans pour faire les montages pour les poster le soir-même. »
Tu prépares un nouvel événement sur Punaauia ?
« Oui, j’aimerais organiser une nouvelle journée de rassemblement et de ‘ride’ de manière encadrée pour permettre à nos jeunes de se réunir, pour les faire bouger, pour refaire passer le message que le sport c’est plus intéressant que la violence et les drogues. J’aimerais vraiment retravailler avec la Mairie de Punaauia et sa police municipale pour montrer leur implication avec la jeunesse. Le but c’est aussi de montrer qu’on peut presque toujours trouver une solution à tout. »
Quelques mots sur la préparation de ton projet de documentaire ?
« J’avoue que j’avais quelque peu sous-estimé les difficultés qui m’attendaient. Mon contact sur place aux Etats-Unis n’était plus disponible pour mon projet sur la côte est des Etats-Unis. Par hasard, j’ai rencontré un producteur de Polynésie intéressé par ce projet donc on a pu relancer la machine et j’espère mener à bien ce projet courant 2024. Du coup, on étudie la faisabilité sur la côte ouest des Etats-Unis car c’est moins compliqué au niveau logistique pour faire, en quelque sorte, un premier épisode car mon rêve de rider sur la côte est est toujours là. J’aimerais aussi rider ailleurs dans le monde, en Nouvelle-Zélande, Australie, Japon pourquoi pas…»
Le concept n’a pas changé ?
« Le concept reste le même, la passion pour la ‘bike life’, l’accomplissement de ses rêves, la rencontre, le partage, l’identité polynésienne. Il s’agit de s’adresser à notre jeunesse pour les pousser à réaliser leur rêve, à parler leur langue aussi. C’est bien beau d’avoir un prénom, des tatouages et de savoir danser mais si on oublie notre langue, on oublie qui on est vraiment. Il est prévu une partie ici à Tahiti et une autre aux Etats-Unis. Notre jeunesse a dû potentiel et j’ai bien intention de le prouver. La ‘bike life’ c’est ma passion, il y a le côté rebelle, hors-la-loi mais il y a aussi une autre facette qui évoque une jeunesse qui se cherche et qui a envie de s’en sortir. Il y a aussi des démos encadrées aux Etats-Unis. »
Quelques mots sur les figures que tu fais et les différents deux-roues que tu utilises ?
« Il y a un temps d’adaptation pour chaque véhicule. Ce que j’ai aimé avec la moto électrique, c’est que cela ne fait pas de bruit. Quand je vais à Vaitavere, les gens me disent c’est top, cela ne fait pas de bruit. En plus ils ont droit à un petit ‘show’ ! En thermique, la brigade est là en cinq minutes ! Mais même si je fais beaucoup de vidéos avec la Sur-ron - et je remercie au passage mon sponsor E Ride de me soutenir depuis le début -, cela reste un rêve d’aller à Baltimore rider sur une 450 YZF. » SB/ATN