Mihimana Braye, une finale à Rangi qui booste
Le surfeur Mihimana Braye fait partie du programme ambassadeur de la compagnie Air Tahiti Nui depuis sept ans. Après une belle 2ème place à Rangiroa (WQS 1000) « pour l’entrainement » puisqu’il concourt sur le circuit européen, il enchainera avec le Caparica WQS 3000 au Portugal. En ligne de mire, la qualification pour le world championship tour et pour les Jeux olympiques Paris 2024 avec l’équipe de France dont il fait partie. On a pu faire le point avec lui sur ses objectifs à court et moyen terme.
Parole à Mihimana Braye
Tu en es où de ta carrière professionnelle ?
« Aujourd’hui, à 27 ans, je vis de mon sport. J’ai signé en 2022 un contrat de trois ans avec la marque Décathlon en vue des Jeux olympiques Paris 2024. Une superbe opportunité, ils me soutiennent bien. J’ai aussi intégré l’équipe de France l’année dernière ce qui m’aide beaucoup au niveau de l’encadrement. Et puis il y a aussi tous les autres sponsors : Air Tahiti Nui, Enviropol, Vodafone, Nissan Tahiti, les lunettes Izipizi, Fcs, Chilli Surfboards pour les planches, Seadoo/Nautisport, Mariner/Entreprise Emile Vongue et Good Regent Tahiti…Je suis très bien soutenu cette année. Ma carrière de surfeur professionnel se passe bien. Après la qualification pour le WCT, Les JO sont le plus gros objectif surtout que cela va se passer à Teahupo’o. Les JO c’est le rêve, le Graal du Graal pour un sportif. Je suis très motivé cette année et bien entouré avec mon préparateur physique et mon coach mental. »
Tes impressions après ta deuxième place à Rangiroa ?
« Depuis trois mois, j’ai fait de gros changements. J’ai beaucoup appris l’année dernière, j’ai essayé de corriger beaucoup de choses au niveau du mental par rapport à ma personnalité, mon caractère, comment je réagissais par rapport à certaines choses au niveau de mes décisions, avec mon coach Hugo Palmarini et Michel Bourez qui est aussi à fond derrière moi. Je suis parti au Maroc en vue d’un gros résultat, cela ne s’est pas passé comme prévu mais j’ai pu bien gérer la compétition à Rangi en faisant une finale. Je suis satisfait, le travail commence à payer, il faut continuer, s’accrocher, apprendre…On progresse en travaillant. Je vais enchainer avec le Caparica Surf Fest, un WQS 3000 au Portugal, l’objectif c’est de le gagner. En fonction de ça, si j’arrive à être dans les Challenger Series grâce à mon classement, j’enchainerai avec Snapper Rocks en Australie et Narrabeen à Sydney, voilà un peu le programme pour les prochains mois. Sans oublier les ISA, les championnats du monde amateur avec l’équipe de France pour essayer d’obtenir une place pour les JO. »
Pas encore réussi à intégrer le WCT mais toujours aussi motivé, on ne lâche rien ?
« Oui, c’est assez frustrant quand même, cela fait sept ans que j’évolue sur le WQS. Quand tu vois des gars comme Ramzi Boukhiam, Maxime Huscenot qui n’ont jamais rien lâché, ils ont tout le temps continué à y croire, ils se sont qualifiés après dix ans sur le WQS. Je vais tout faire cette année pour y parvenir. Surtout, je vois que mon surf continue de progresser, je continue de m’améliorer sur le plan stratégique, sur le plan mental ce qui est très important pour la suite. Je suis un warrior, je suis un guerrier, je n’abandonne pas. »
Ton rôle d’ambassadeur de la compagnie Air Tahiti Nui ?
« Je suis super content d’être ambassadeur de la compagnie encore une fois. Grâce à cela, depuis maintenant sept ans, j’ai eu un gros soutien pour couvrir tous mes voyages, en surf on voyage beaucoup et cela a un coût. Grâce à la compagnie, je peux continuer à vivre mon rêve en me rendant sur toutes les compétitions importantes. Je suis aussi super fier de pouvoir représenter notre compagnie locale Air Tahiti Nui, de promouvoir la Polynésie à travers le monde. Merci d’aider les sportifs locaux. »